mercredi 16 juin 2021

Quoi de neuf ? - Juin 2021



Édito
Dans l’absence, une autre présence

Un Christ que nous n’avons pas vu, comme, après son départ, ses Apôtres ne le voient plus. Dans le départ du Christ, c’est une réalité essentielle de la vie de Dieu avec le monde qui est exprimée : son retrait, son absence — « personne n’a jamais vu Dieu » (Jean 1, 18). Si le Christ ressuscité est lui-même, comme le Père, présent partout, il est aussi, désormais, comme le Père, absent, caché.

Cette absence est aussi signe de son règne — de ce que l’on n’a point de mainmise sur lui —, et de quel genre est son règne. Le Christ entre dans son règne et se retire, voilé dans une nuée, mémoire du Sinaï et du Nom au-delà de tout nom.

Et voilà qu’en ces signes d’absence, apparemment négatifs, s’est inscrite cette promesse : « il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur [, l’Esprit/Souffle promis,] ne viendra pas » (Jean 16, 5) …

À suivre .../... <div style="text-align: center;">*</div> <br /> Avant cela, <i>&#171; Jésus vint, se tint au milieu d&#8217;eux et il leur dit : &#8220;La paix soit avec vous.&#8221; Comme le Père m&#8217;a envoyé, à mon tour je vous envoie.&#8221; Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : &#8220;Recevez l&#8217;Esprit Saint ; ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis.&#8221; &#187;</i> (Jean 20, 19-23). <br /> <br /> Ici, dans ce passage de relais, s&#8217;ouvre la porte de la liberté à laquelle nous sommes invités à notre tour. Il s&#8217;est retiré &#8212; <i>&#171; désormais, je ne suis plus dans le monde &#187;</i> (Jean 17, 11) &#8212; pour que nous puissions être, comme au récit de la Création Dieu se retire pour que nous puissions être. Porte de liberté, porte de liberté renouvelée, en un nouveau signe, lors d&#8217;une fête juive de Chavouot, Pentecôte, fête du don de la Torah, quelque cinquante jours plus tard. <br /> <br /> Cette liberté est avant tout une question de pardon : <i>&#171; ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis &#187;</i> (plutôt que &#171; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus &#187;, comme si les Apôtres avaient pour mission de retenir captifs de leurs péchés certains de ceux à qui ils sont envoyés !). Telle est la promesse que Jésus donne à ses disciples, priant pour eux et pour nous après eux (Jean 17, 20). <br /> <br /> Envoyés pour communiquer la libération que Jésus &#8212; qui désormais n&#8217;est plus dans le monde (Jn 17, 11a) &#8212; vient d&#8217;octroyer dans le don de l&#8217;Esprit saint à ceux qui pour l&#8217;heure restent dans le monde (Jn 17, 11b). Y être envoyés pour vivre et communiquer abondamment la liberté d&#8217;être devant Dieu : <i>&#171; ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis. &#187;</i> <br /> <br /> Telle est la parole de liberté &#8212; parole de pardon qui met fin à la crainte et nous envoie avec la paix de Dieu &#8212; qui nous est donnée dans le souffle de l&#8217;Esprit saint pour que nous la disions et la vivions à notre tour. <br /> <br /><div style="text-align: right;">RP</div>

samedi 5 juin 2021

Le parpaillot châtelleraudais | juin & juillet 2021

Numéro 7 — juin-juillet 2021,
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Dans l’absence, une autre présence (suite de…)

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Avant cela, « Jésus vint, se tint au milieu d’eux et il leur dit : “La paix soit avec vous.” Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie.” Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : “Recevez l’Esprit Saint ; ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis.” » (Jean 20, 19-23).

Ici, dans ce passage de relais, s’ouvre la porte de la liberté à laquelle nous sommes invités à notre tour. Il s’est retiré — « désormais, je ne suis plus dans le monde » (Jean 17, 11) — pour que nous puissions être, comme au récit de la Création Dieu se retire pour que nous puissions être. Porte de liberté, porte de liberté renouvelée, en un nouveau signe, lors d’une fête juive de Chavouot, Pentecôte, fête du don de la Torah, quelque cinquante jours plus tard.

Cette liberté est avant tout une question de pardon : « ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis » (plutôt que « ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus », comme si les Apôtres avaient pour mission de retenir captifs de leurs péchés certains de ceux à qui ils sont envoyés !). Telle est la promesse que Jésus donne à ses disciples, priant pour eux et pour nous après eux (Jean 17, 20).

Envoyés pour communiquer la libération que Jésus — qui désormais n’est plus dans le monde (Jn 17, 11a) — vient d’octroyer dans le don de l’Esprit saint à ceux qui pour l’heure restent dans le monde (Jn 17, 11b). Y être envoyés pour vivre et communiquer abondamment la liberté d’être devant Dieu : « ceux pour qui vous remettez les péchés, ils leur ont été remis. Ceux pour qui vous les soumettez, ils leur ont été soumis. »

Telle est la parole de liberté — parole de pardon qui met fin à la crainte et nous envoie avec la paix de Dieu — qui nous est donnée dans le souffle de l’Esprit saint pour que nous la disions et la vivions à notre tour.

RP