samedi 24 décembre 2022

Noël


Venue de la lumière dans la nuit...

Podcast radio RCF


Cf. ICI

* * *

samedi 3 décembre 2022

Le parpaillot châtelleraudais | Avent 2022


Édito
« Enseigne-nous à prier »

Une espérance dont on désespère, celle d'un règne universel de la justice, annoncé par le ministère d’une Église qui rayonne, celle de jours où, par la parole de la promesse d’une paix universelle qui vient par la justice, tout est repris, mais dans la justice, de ce que font les empires et leurs paix imposées par la force et la violence, par le viol de la justice.

Au temps où Jésus donne le Notre Père, une vraie paix, juste, n'est jamais advenue en sa plénitude, Jésus en pleure sur Jérusalem ; depuis Jésus, ce n'est jamais advenu ni à Jérusalem ni non plus au sein des nations, pas même celles sur lesquelles son nom pourtant a été invoqué. Mais celui qui a porté cette espérance et qui en donne la promesse est plus vrai que nos désespérances — il a vaincu jusqu'à la mort même. Le Christ ressuscité ne meurt pas. Avec nous jusqu'à la fin du monde, il est celui qui nous envoie — nous nourrissant de sa promesse qui a vaincu toutes les désespérances.

« Enseigne-nous à prier », ont demandé les disciples à Jésus qu’ils n’ont jamais vu prier — il se retire seul. « Voici comment vous devez prier : quand vous priez, dites… Père… », répond Jésus. Voilà qui nous place dans l’intimité de Dieu — Père / « Abba ». Intimité : souvenons-nous que Matthieu précise : « entre dans ta chambre, ferme la porte. » Où l’on reçoit du Père la parole donnée publiquement de la chaire, déjà aux cinq livres de la Tora, reprise aux cinq livres liturgiques des Psaumes. Et en écho la prière devenue prière liturgique publique, le « Notre Père ».

À suivre .../...

dimanche 13 novembre 2022

Dès neuf ans !


« Ils ont dit qu’il était parfaitement sûr de donner aux enfants dès neuf ans des inhibiteurs de puberté et ont insisté sur l’assertion que les effets de ces agents inhibiteurs étaient "entièrement réversibles." Ils ont déclaré que c’était le travail des professionnels de la santé d’aider les mineurs à faire la transition. Ils ont affirmé que ce n’était pas leur rôle de remettre en question le bien-fondé de la transition, et que quiconque le faisait – y compris les parents – était probablement transphobe. Ils ont dit que toute inquiétude concernant une contagion sociale parmi les adolescentes était absurde. Et ils n’ont jamais rien dit de […]. » Suite ici.

Le livre ici...

Voir aussi : "Mauvais genre"

mercredi 9 novembre 2022

Quoi de neuf ? - Avent 2022


Numéro de l'Avent 2022

Édito
« Enseigne-nous à prier » « Enseigne-nous à prier » (suite de…)

…/… <br><br> Une espérance dont on désespère, celle d'un règne universel de la justice, annoncé par le ministère d&#8217;une Église qui rayonne, celle de jours où, par la parole de la promesse d&#8217;une paix universelle qui vient par la justice, tout est repris, mais dans la justice, de ce que font les empires et leurs paix imposées par la force et la violence, par le viol de la justice. <br><br> Au temps où Jésus donne le Notre Père, une vraie paix, juste, n'est jamais advenue en sa plénitude, Jésus en pleure sur Jérusalem ; depuis Jésus, ce n'est jamais advenu ni à Jérusalem ni non plus au sein des nations, pas même celles sur lesquelles son nom pourtant a été invoqué. Mais celui qui a porté cette espérance et qui en donne la promesse est plus vrai que nos désespérances &#8212; il a vaincu jusqu'à la mort même. Le Christ ressuscité ne meurt pas. Avec nous jusqu'à la fin du monde, il est celui qui nous envoie &#8212; nous nourrissant de sa promesse qui a vaincu toutes les désespérances. <br><br> &#171; Enseigne-nous à prier &#187;, ont demandé les disciples à Jésus qu&#8217;ils n&#8217;ont jamais vu prier &#8212; il se retire seul. &#171; Voici comment vous devez prier : quand vous priez, dites&#8230; Père&#8230; &#187;, répond Jésus. Voilà qui nous place dans l&#8217;intimité de Dieu &#8212; Père / &#171; Abba &#187;. Intimité : souvenons-nous que Matthieu précise : &#171; entre dans ta chambre, ferme la porte. &#187; Où l&#8217;on reçoit du Père la parole donnée publiquement de la chaire, déjà aux cinq livres de la Tora, reprise aux cinq livres liturgiques des Psaumes. Et en écho la prière devenue prière liturgique publique, le &#171; Notre Père &#187;.

« Que ton nom soit sanctifié », sanctifié c'est-à-dire mis à part, jamais prononcé en vain, et donc reconnu comme indicible. En outre, négliger le nom du Père, nous qu'il adopte comme ses enfants, c'est ne pas percevoir l’ouverture d'avenir qui s’y trouve. « Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent sur la terre » dit la Tora. D'emblée donc, la prière du Seigneur ouvre un avenir, ce qui fait rejoindre un des thèmes de cette sanctification du Nom dans les livres prophétiques : la venue du Règne où Dieu sanctifie lui-même son nom en accomplissant sa promesse.

Et effectivement cette première demande est suivie de la demande de la venue du Règne de Dieu en nos vies et dans le monde, par l’accomplissement de la volonté de Dieu jusque sur cette terre en désordre, dans la dépendance du Père pour le pain, du pain céleste à celui qui sous-tend nos vies, pour un Règne qui s’ouvre par une remise des dettes, des dettes littérales jusqu'aux dettes spirituelles et morales que sont nos fautes contre Dieu et autrui.

Les disciples ne savent pas qu'ils viennent de poser à Jésus une question très délicate, aux conséquences périlleuses pour eux-mêmes. Mais c'est par là, par la prière, que viendra le Règne de Dieu. En ces cinq demandes écho aux cinq livres des Psaumes. Sept chez Matthieu — la troisième et la septième de Matthieu étant une extension de la seconde et de la sixième demande (« que ton règne vienne » s'y commente en « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » et « ne nous mets pas dans l'épreuve » s’y commente en « délivre-nous du mal », littéralement du Mauvais, soit du Destructeur).

Cinq demandes qui risquent, si nous y sommes attentifs, de nous mener où nous ne voudrions pas, à savoir au Règne de Dieu dont nous demandons pourtant qu'il vienne. Aller où nous n'aurions pas prévu, ou du moins d'une façon que nous n'aurions pas prévue, comme Pierre à la fin de l'évangile de Jean (21, 18) : « un autre te mènera où tu ne voudras pas ».

Roland Poupin, pasteur

dimanche 25 septembre 2022

Chana tova




mercredi 14 septembre 2022

Le parpaillot châtelleraudais | septembre 2022


Édito
Urgente guérison

Un jour de shabbat. « Un hydropique (enflé) est devant Jésus [...]. Alors il prit le malade, le guérit et le renvoya. » (Luc 14, 1 sq.)

Voilà que Jésus guérit un homme atteint d'une maladie qui semble ne présenter aucune urgence — c'est-à-dire qu'il aurait pu être guéri le lendemain : les cabinets médicaux sont fermés le week-end, sauf urgence. Il en est de même pour le shabbat : en cas de réelle urgence, les pharisiens admettent sans la moindre difficulté la légitimité des interventions au jour du shabbat — d'où le silence qui suit la question de Jésus. Dans un cas d’urgence, celui d'une question immédiate de vie ou de mort, il n'y aurait ni discussion ni contestation. Pas plus pour un être humain que pour un bœuf tombé dans un puits. Les choses étaient prévues, le Talmud en garde souvenir, pas de difficulté dans ce cas.

Mais voilà, ici, on a affaire à une personne qui pouvait attendre un jour de plus. Jésus, méprise-t-il le shabbat ? Aucunement, mais il considère le cas de ce malade comme urgent ! C'est là qu'est le débat, peut-être d'une autre urgence que celle de la maladie — même si l'on convient qu'un jour de souffrance est une éternité pour celui qui en est affligé.

L'urgence en question est celle du Jour d'éternité précisément, celle du Royaume de Dieu. Le shabbat en est le signe, signe de gratuité, signe de grâce, signe et présence du Royaume de Dieu, ce Jour où Dieu s'est retiré, et où tous sont invités à être délivrés et à entrer dans le repos — et pas seulement à observer scrupuleusement le rituel qui symbolise cette délivrance. Sans quoi on risque de n'être qu'enflé de la bonne conscience de qui se croit en règle avec Dieu… Comme l'hydropique — beau symbole — était enflé. À guérir d'urgence !

Voilà qui permet d'éclairer la parabole qui suit : qu'est-ce que cette façon d'être enflé de bonne conscience, à se croire premier, en s'arrogeant les places d'honneur ? — et pourquoi le Maître du repas du Royaume pourrait juger qu'il s'agit de ranger les convives autrement. « Lorsque tu es invité par quelqu'un à des noces, ne va pas t'installer à la première place, de peur qu'une personne plus considérée que toi n'ait été invitée, et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire : “Cède-lui la place.” Tu aurais alors la honte d'aller t'installer à la dernière place. » (Luc 14, 8 sq.)

*

On peut saisir ainsi que se mettre à la première place consiste à établir des catégories prioritaires, et s'y placer soi-même, sur la base d'une bonne conscience qui revient à être… enflé. Maladie à guérir d'urgence !… Avant que Dieu ne bouleverse un ordre indu : « quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé » (Luc 14, 11).

Alors Jésus appelle celui qui l'invitait, à inviter — plutôt que les convives qui lui ressemblent, ses proches ou ceux qui lui sont proches par leur perfection morale, ceux honorent sa table de leur richesse ou de leur — réelle — honorabilité, et qui peut-être, l’inviteront en retour à leurs tables de choix — ; Jésus l'appelle à inviter ceux que l'on a l'habitude de mépriser (Luc 14, 12 sq.). Avec en outre le motif qu'ils ne pourront pas rembourser, qu'ils ne pourront pas rendre l'invitation… N'ayant donc pas de quoi être enflés !

*

Ainsi, il est un autre regard de Dieu, celui du Christ qui honore le méprisé, que nous sommes toutes et tous à bien y regarder, un regard qui mène quiconque a perçu qu'il se pose sur lui sur elle, à savoir qu'on ne saurait être soi-disant apte à aimer, en règle avec Dieu, que par inconscience. Ce regard dévoile à qui a perçu que Dieu le pose sur lui, sur elle, que c'est là le regard qui seul fait vivre. C'est ce regard du Christ qui suscite l'attitude que Dieu agrée, et qui consiste à s'attendre à lui seul, et à ne pas se fier à toutes nos prétendues mises en règle, jusqu'à s'imaginer être comme Dieu, aptes au don gratuit. C'est par la foi seule, qu'il s'agit de vivre devant Dieu, Dieu qui a seul le pouvoir de faire naître en nous, et à l'égard de nos prochains, les comportements qu'il attend de nous.

Roland Poupin, pasteur

samedi 30 juillet 2022

Novlangue et GPA

La destruction d'un monde se fait à l'aide du langage, de la novlangue, comme l'a dénoncé George Orwell dans son roman, 1984. Le principe de l'invention du langage […] est le suivant : on diminue le nombre de mots d'une langue, empêchant les citoyens de réfléchir, afin de créer une nouvelle réalité à laquelle ils sont désormais soumis. La disparition de mots dans une langue permet une simplification du monde, qui empêche même à toute idée critique de germer dans un esprit sans qu'aucun ordre extérieur ne soit donné et installe tranquillement une société totalitaire.

Cette destruction peut s'observer aujourd'hui dans la disparition du mot "mère" dans le discours bâti sur ce qui est appelé la "GPA". "Gestation pour Autrui".

Suite ICI

Voir aussi… (clic sur l'image)
"L'établissement de la filiation paternelle dans le cadre de la GPA, aboutissant à l'effacement de la mère d'un point de vue juridique […], rétablit le patriarcat." (Éliette Abecassis, "La novlangue de la GPA", Les marchés de la maternité, p. 136)

samedi 16 juillet 2022

80 ans


Cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etats français et d’hommage aux « Justes » de France organisée
le dimanche 17 juillet, devant la stèle de l’ancien camp d’internement de la route de Limoges – rue du Père Jean de Fleury.
· 8h45 : Rassemblement devant la stèle
· 9h : début de la cérémonie


Et, du 19 au 25 septembre
Exposition / Tables rondes / Projection

Espace Mendès France, Poitiers

Voir ICI et ICI

vendredi 10 juin 2022

Le parpaillot châtelleraudais | Pentecôte 2022


Édito
Personne ne pourra les arracher de ma main

Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Et moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront pas pour l'éternité et personne ne pourra les arracher de ma main. (Jean 10, 27-28). Point, pour elles, de mort pour l'éternité (v. 28)… Mais qu'est-ce donc que ne pas périr pour l'éternité ?

Il y a le monde visible, passager, où nos vies se terminent par la mort ; ce monde où l’herbe sèche et où la fleur se fane, comme le dit le prophète Ésaïe (ch. 40, v. 7) : c’est la mort pour ce temps, ce temps si bref de nos vies terrestres.

Et puis il y a une autre réalité, celle du règne de Dieu, dont la Parole subsiste éternellement (És 40, 8), un monde que Jésus, qui observe pleinement la parole de son Père, annonce comme son royaume ; c’est le monde de la résurrection, dans lequel Jésus promet que Dieu fait entrer dès aujourd’hui quiconque croit en lui, par une première résurrection.

Cette première résurrection qui a lieu dès aujourd’hui dans nos vies, nous guérit de ce que l’Évangile appelle la première mort, mort spirituelle, agissant avant même la mort physique qui met terme à nos vies. Cette première mort est une mort spirituelle.

Cette mort spirituelle, c'est le désespoir, le désespoir profond qui ronge les vies et que pourtant l’on ignore, une vraie mort qui ronge aujourd’hui nos sociétés réputées « apaisées » — « apaisées » jusqu’à hier en tout cas concernant notre pays et notre continent, puisqu’on a connu quelques 77 ans sans guerres en Europe occidentale. Ce qui n’a pas empêché les ravages de la mort spirituelle, qui se traduit par des litanies de détresse, de remords pour ce qu'on a vécu ou pour ce qu'on n'a pas vécu, de culpabilité ; bref, on connaît les affres infernales.

À suivre .../...

jeudi 9 juin 2022

Quoi de neuf ? - Pentecôte 2022



Édito
<i><span style="color: orange; font-size: x-large; font-variant-caps: small-caps;"><b>Personne ne pourra les arracher de ma main</b></span> </i> Personne ne pourra les arracher de ma main (suite de…)

…/…

<i>Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Et moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront pas pour l'éternité et personne ne pourra les arracher de ma main.</i> (Jean 10, 27-28). Point, pour elles, de mort pour l'éternité (v. 28)&#8230; Mais qu'est-ce donc que ne pas périr pour l'éternité&nbsp;? <br /><br /> Il y a le monde visible, passager, où nos vies se terminent par la mort ; ce monde où l&#8217;herbe sèche et où la fleur se fane, comme le dit le prophète Ésaïe (ch. 40, v. 7)&nbsp;: c&#8217;est la mort pour ce temps, ce temps si bref de nos vies terrestres. <br /><br /> Et puis il y a une autre réalité, celle du règne de Dieu, dont la Parole subsiste éternellement (És 40, 8), un monde que Jésus, qui observe pleinement la parole de son Père, annonce comme son royaume&nbsp;; c&#8217;est le monde de la résurrection, dans lequel Jésus promet que Dieu fait entrer dès aujourd&#8217;hui quiconque croit en lui, par une première résurrection. <br /><br /> Cette première résurrection qui a lieu dès aujourd&#8217;hui dans nos vies, nous guérit de ce que l&#8217;Évangile appelle la première mort, mort spirituelle, agissant avant même la mort physique qui met terme à nos vies. Cette première mort est une mort spirituelle. <br /><br /> Cette mort spirituelle, c'est le désespoir, le désespoir profond qui ronge les vies et que pourtant l&#8217;on ignore, une vraie mort qui ronge aujourd&#8217;hui nos sociétés réputées &#171;&nbsp;apaisées&nbsp;&#187; &#8212; &#171;&nbsp;apaisées&nbsp;&#187; jusqu&#8217;à hier en tout cas concernant notre pays et notre continent, puisqu&#8217;on a connu quelques 77 ans sans guerres en Europe occidentale. Ce qui n&#8217;a pas empêché les ravages de la mort spirituelle, qui se traduit par des litanies de détresse, de remords pour ce qu'on a vécu ou pour ce qu'on n'a pas vécu, de culpabilité&nbsp;; bref, on connaît les affres infernales. <br /><br /> Ce vide désespérant, source d’ennui (« ce monstre délicat qui dans un bâillement avalerait le monde », en dit Baudelaire), et source de fuite en avant, est aussi, peut-être, source de retour à la guerre, qui voudrait empêcher elle aussi de voir l’abîme du vide, d’où surgit une abyssale méchanceté, violences, viols et tortures que l’on aurait crus inimaginables ; visage hideux du vide désespéré que l’on voudrait étouffer de tous temps dans la distraction — et autres moyens d'étouffement provisoire d'un enfer qui revient quand on l'attend le moins, et qui n’est rien d’autre qu’une première mort, mort spirituelle.

C'est face à cette mort spirituelle, porte de désespoir, que Jésus nous donne la promesse d’être en sa main, par la seule confiance en lui, un avec le Père, qui nous connaît chacune et chacun.

« Mes brebis écoutent ma voix et je les connais ».

C’est une autre voix que celle du bruit, une voix qui, depuis les paroles et les actes du bon berger, résonne silencieusement au cœur de nos êtres — « ce n'est pas un discours, il n'y a pas de paroles, aucun son ne se fait entendre », lit-on au Psaume 19.

C'est la voix du bon berger qui promet à ses brebis la vie d'éternité dès aujourd’hui. Je leur donne la vie éternelle, et elles ne mourront pas pour l'éternité. Cette mort, le désespoir qui ronge en tout temps, n'a pas le dernier mot : « personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tout, et nul n’a le pouvoir d’arracher quelque chose de la main du Père. Moi et le Père nous sommes un » (Jn 10, 27-30).

Roland Poupin, pasteur

samedi 30 avril 2022

Responsabilité présente envers le vivant


« Hans Jonas (1903-1993) en avait fait un impératif catégorique minimal, il le formulait ainsi : "Agis de telle sorte que l'humanité soit encore possible à l'avenir". Un impératif tout autant maximal que minimal. Pourquoi y-a-t-il un devoir envers l'avenir ? Jonas allait plus loin : pour lui, la première responsabilité était la responsabilité envers la toute première génération, le nourrisson : cette vulnérabilité de celui qui vient de naître, notre première responsabilité envers l'avenir : une responsabilité présente envers le vivant, en tant qu'il se constitue déjà vers l'avenir - ce que nous construisons dès maintenant » (voir ICI).

Citation : Hans Jonas, Le principe responsabilité, 1979, Préface [7-9], Champs/Essais 1995, p. 16-17 : « Dans ce vide (qui est en même temps le vide de l’actuel relativisme des valeurs) […] qu'est qui peut servir de boussole ? L'anticipation de la menace elle-même ! C'est seulement dans les premières lueurs de son orage qui nous vient du futur, dans l'aurore de son ampleur planétaire et dans la profondeur de ses enjeux humains, que peuvent être découverts les prin­cipes éthiques, desquels peuvent se laisser déduire les nouvelles obligations correspondant au pouvoir nouveau. Cela, je l'appelle “heuristique de la peur”. […]
Tout cela place la responsabilité au centre de l'éthique, y compris les horizons d'espace et de temps qui correspondent à ceux des actions. »



dimanche 24 avril 2022

L'on n'apprendra plus la guerre

« Il sera juge entre les nations, Il sera l'arbitre de peuples nombreux, De leurs épées ils forgeront des socs, Et de leurs lances des serpes : Une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre, Et l'on n'apprendra plus la guerre. » (Ésaïe 2, 4)




Appel pour les Ukrainiens.
Lettre de la présidente de l'Entraide de l'EPU de Poitiers


Chers amis,
C’est le cœur serré que le Conseil de l'Entraide fait un appel à vous pour apporter une aide aux Ukrainiens. Il nous a été demandé des choses précises :
Sachant qu’à Kiev en particulier, ils vivent sous terre sans électricité, ni pratiquement d’eau, il nous faut rassembler très rapidement :
- Des bougies accompagnées de briquets (les allumettes peuvent être dangereuses car inflammables ou humides et inefficaces)
- des piles de 1,5 volts
- des produits d’hygiène : brosses à dents adultes et enfants, dentifrices, savonnettes, protections féminines, petits paquets de mouchoirs
- pour les bébés, des biberons plastiques, des tétines pour biberons ou à sucer, des comprimés de stérilisation pour le peu d’eau qu'ils trouvent.
- si vous le pouvez rassemblez auprès de vos enfants ou petits enfants des « doudous », la guerre fait très peur !!
Je dois aussi vous signaler que des camions accompagnés par des personnes sûres sont déjà partis de Poitiers chargés de médicaments d'urgence et matériel chirurgical. N’hésitez pas à nous amener vos médicaments inutilisés nous nous chargerons de les trier selon les besoins.
Enfin, je dois vous signaler qu’un camion chargé dépensera environ 1500 euros pour un aller et retour ainsi que les péages.
Vous pouvez participer à votre manière par espèces, chèques ou virements au nom de l’Entraide avec au dos la mention Ukraine. Nous ne servirons que de boîtes aux lettres.

« Aidez nous à les aider »
Claire Ferry






dimanche 3 avril 2022

Semaine sainte

Rameaux, 10 avril, à 10h 30, aux temples de Poitiers et Châtellerault
Jeudi saint, 14 avril, à 18h 30 au temple de Poitiers, célébration commune
avec l'Eglise malgache
Vendredi saint, 15 avril, à 21h 00, célébration œcuménique au temple de Poitiers
Culte de Pâques, dimanche 15 avril, à 10h 00
aux temples de Poitiers et Châtellerault.

Et, au lever du soleil…


— Lundi de Pâques, culte consistorial au temple de Chenay.

vendredi 25 mars 2022

Quoi de neuf ? - Pâques 2022



Édito
Guerre et bruits de guerre

L'actualité d’une part, qui, hélas, nous ramène à la guerre et au déferlement de méchanceté gratuite qui l'accompagne ; le temps liturgique de Carême d’autre part, qui s’ouvre par l'épreuve au désert : Jésus tenté par le diable (Luc 4, 1-13), un récit aux allures de métaphore. Quelqu'un demandera : « Mais si tu enlèves les métaphores, qu'est-ce qu'il reste ? — Il reste l'inexplicable. » Je viens de citer le romancier Stephen King, dans son livre L'Outsider, où l'inexplicable est le mal. Je poursuis avec S. King. Une conversation dans L'Outsider, à propos d'une figure du mal, comme, d'une autre façon, le diable de notre récit :

« — Vous dites toujours S'il existe. En supposant qu'il existe. En admettant qu'il existe. Je ne parle pas des catastrophes naturelles ni des accidents. Je parle des choses que certaines personnes font à d'autres. Un individu qui avait un visage pour son entourage et un autre pour les femmes qu'il tuait. La dernière vision de ses victimes, c'était ce visage, son visage intérieur. Il en existe d'autres. Ils vivent parmi nous. Vous le savez. Ce sont des monstres qui dépassent notre entendement. Pourtant, vous croyez à leur existence. Pourriez-vous dire : "Je comprends le mal et les ténèbres qui se dissimulaient derrière le masque de ce bon citoyen ? Je sais exactement ce qui l'a poussé à faire ça" ? — Non. Des hommes qui ont commis des actes affreux, une femme qui a noyé son bébé dans la baignoire, et je n'ai jamais compris. D'ailleurs, la plupart du temps, eux-mêmes ne comprennent pas. — Pas plus que je n'ai compris pourquoi tel jeune homme a décidé se faire exploser, de se suicider en plein concert et d'entraîner dans la mort un millier de gamins innocents. »

C’est cette violence inouïe que la guerre déchaîne, et dont les victimes sont d’abord les sans-défense, les enfants, leurs mères, les vieillards…

À suivre .../...

mercredi 23 mars 2022

Le parpaillot châtelleraudais | Pâques 2022


Guerre et bruits de guerre (suite de…)

…/…

Au désert, entre deux tentations, changer une pierre en pain, se précipiter du haut du temple, le diable, pour inviter Jésus à l’adorer, a dit cette chose énorme, effrayante (v. 6) : « Je te donnerai tout ce pouvoir avec la gloire de ces royaumes, parce que c'est à moi qu'il a été remis et que je le donne à qui je veux. » Est-ce vrai ? Certes n'oublions pas que le diable est dès les origines, menteur et père du mensonge (Jn 8, 44)… « Tout ce pouvoir m'a été remis » ! Est-ce vrai ? Jésus n'a pas répondu sur ce point. Pour savoir, si cela se pouvait, voyons l'actualité… et notamment quand l'insatiable gloire du pouvoir suscite ses guerres : le diable n'a-t-il pas effectivement soumis toute la Terre ? « Le monde entier gît sous le pouvoir du malin » (1 Jn 5, 19). Le monde en proie à toutes les injustices, toutes les violences, toutes les cruautés…

Jésus mettra en garde ses disciples, nous si nous l'entendons. Car ça vaut aussi déjà pour les glorioles et autres querelles pour un pouvoir dérisoire… Les pulsions et passions humaines peuvent mener au pire (Mt 5, 21-22)… « Tout cela m'a été remis », a dit le diable !

La tentation du pouvoir, de la gloire, bref le culte du diable, est au coeur de l’épreuve au désert, les deux autres tentations de Jésus consistant à refuser le manque et la dépendance, d’autrui et de Dieu : le manque de pain d'un côté, le désir d'un Dieu qui soit à mon service de l'autre.

Jésus n'ayant pas succombé, le diable reviendra à l’attaque, au « moment fixé » (v. 13) : et particulièrement lors de l’agonie et de la mort de Jésus, qui dévoile l'illusoire des propositions du menteur qui prétend avoir tout pouvoir — et qui a tout pouvoir d'illusion. Ce qui est déjà dévoilé par le refus de Jésus de sauter en bas du Temple est à nouveau refusé par son refus de sauter en bas de la Croix, ou de faire intervenir les armées d’anges pour le garder de toute chute. Alors Dieu est pleinement manifesté comme étant le Dieu caché derrière l’humilité de la croix d’un homme qui meurt — élevé sur le bois à la vraie gloire.

Roland Poupin, pasteur

mardi 22 mars 2022

Dons : 75 % de réduction d'impôt jusqu'à fin 2022


Pour une participation financière :

ACEPU Poitiers, IBAN :
FR15 2004 1010 0600 9038 2T02 778

ACER Châtellerault, IBAN :
FR76 3000 4003 3300 0101 8819 427

<img border="0" data-original-height="75" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY0k4lnsjTJw3NxVDvhMGOFnTXU0XijyEtTSoklskv1N6EcvV6sGApkN8-q8rYDjUfskHU5mmS_7uoFplFvDBadOzMQv7T-TqaPxErUcYxkQeSFMY6kbym1HWEQAm6zKWAyqXThtvg1kQ/s600/Screenshot+2021-01-19+at+08.33.15.png" title="clic sur l&#39;image" width="560" />
Dons aux associations religieuses :
75 % de réduction d'impôt jusqu'à fin 2022




LOI n° 2021-953 du 19 juillet 2021

vendredi 11 mars 2022

Covid 19 - Allègement des mesures sanitaires le 14 mars



Port du masque
Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux de culte à partir du lundi 14 mars.
Le masque ne restera obligatoire que dans les transports en commun et dans les établissements de santé.
Cette mesure n’empêche en aucun cas les personnes qui le veulent de porter un masque.
Le port du masque reste recommandé pour les personnes les plus vulnérables.

Gestes barrières
Les gestes barrières restent toujours en vigueur, notamment limiter les contacts physiques et garder une distance suffisante entre les personnes, veiller au nettoyage et à l'aération fréquentes des locaux, mettre à disposition du gel hydro-alcoolique et procéder fréquemment au lavage des mains.

Cène, baptêmes et agapes
Le partage de la cène ainsi que les baptêmes doivent être organisés dans le respect de ces gestes barrières.
Il en va de même pour les temps de convivialité fraternelle comme les “agapes”, les cafés d’accueil…

Activités culturelles
Les activités dites culturelles de nos Églises ou œuvres (groupes de jeunes, entraide et actions sociales,…) ne nécessiteront plus de passe vaccinal à partir du 14 mars ni de port du masque pour quiconque. Les gestes barrières restent toujours de rigueur, comme indiqué ci-dessus.

samedi 5 mars 2022

jeudi 6 janvier 2022

Le parpaillot châtelleraudais | Noël 2021

Numéro 10 — décembre 2021-janvier 202EE,
Clic sur l’image :



Parole de lumière devenue chair

Lorsque, avant sa venue à l’être, Dieu envoie une âme dans le monde, celle-ci rechigne, supplie, fait tout pour éviter de venir au monde, selon un enseignement du judaïsme. Puis elle finit par céder – on peut penser : mi par lassitude, mi par inconscience, à défaut d’avoir pu mesurer les conséquences d’une telle acceptation. « Tu m’as séduit, Seigneur, et je me suis laissé séduire », écrit Jérémie (ch. 20, v 7) avant de maudire sa propre naissance (v. 14), à l’instar de Job (ch. 3). Si l’on en croit cet enseignement sur la réticence de l’âme à venir en ce monde, nous avons tous dit « non ».

Tous ? Un, toutefois, selon l'Évangile de Noël, a dit « oui » en connaissance de cause : celui qui, nous rejoignant dans notre humanité, est devenu chair (Jean 1, 14). Celui qui est la Parole de lumière, qui est le « oui » en qui tout a été fait, est « venu chez les siens » (Jn 1, 11a). C’est ce que nous rappelle le temps de Noël que nous préparons. Ici tout est renversé, tout devient possible.

Nous voici donc tous avec notre « non » appelés à suivre par un acte de confiance celui qui a dit « oui » pour nous en toute connaissance de cause. Pour nous aussi, quoiqu’il en ressorte, il est alors temps, au-delà de nos refus de cette Parole – car nous ne l’avons d’abord pas reçue (Jn 1, 11b) –, il est temps, par-delà nos refus, de recevoir le don qui nous est fait : à quiconque a reçu la Parole de lumière, « elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12).

*

Tandis que les ténèbres couvrent la terre, tandis que le brouillard de nos douleurs nous empêche encore de voir clairement ce mystère, résonne déjà la promesse de la lumière de Dieu : « Lève-toi et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière : la gloire du Seigneur sur toi s'est levée. Voici qu'en effet les ténèbres couvrent la terre et un brouillard, les cités, mais sur toi le Seigneur va se lever et sa gloire, sur toi, est en vue. Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton lever » (Ésaïe 60, 1-3).

C’est cette promesse que Noël renouvelle. L’Alliance est renouvelée et étendue à toutes les nations, avec la richesse de toutes leurs traditions, de toutes leurs couleurs, de toutes leurs légendes, de tous leurs chants. La promesse d'Ésaïe retentit à nouveau. Celles et ceux qui déjà se sont approchés de la Jérusalem nouvelle, ville de la paix, portent les louanges du Seigneur de loin en loin, se font ses messagers, pour autant d'échos d'extrémités du monde en extrémités du monde.

Par la foi seule, on a accès à la Jérusalem céleste ! Cela vaut pour toutes et tous, quelle que soit ses traditions, sa provenance, ses rites. Sur ce fondement de l’appel universel, le don de Dieu, le dévoilement de ce grand mystère se poursuit, et nous sommes encore invités à en être. Aujourd'hui à nouveau, Dieu nous accueille comme ses enfants, toutes et tous, d'où que nous soyons, par pure grâce, par don, cadeau de Noël pour nous porter à travers les jours qui s’ouvrent, pour que nos lendemains soient lumière…

RP

mardi 4 janvier 2022

Une lumière a resplendi



« Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière ;
sur les habitants du pays de l’ombre de la mort une lumière resplendit. » (Ésaïe 9, 1)

« À la vue de l'astre, ils éprouvèrent une très grande joie. » (Matthieu 2, 10)

Que la lumière du Christ soit notre guide pour cette année nouvelle, pour
nous faire sortir de tous les temps d'ombre que nous pouvons traverser !
Meilleurs vœux à chacune et à chacun !

Roland Poupin, pasteur

lundi 3 janvier 2022

Covid 19 - Mesures sanitaires 3 janvier 2022



Bref rappel des mesures liées à l’épidémie de Covid 19 pour les Eglises - afin que la vigilance perdure.


  • Exercice public du culte non soumis à pass sanitaire*


S’agissant de l’exercice public du culte, il n’est pas exigé de contrôle obligatoire préalable des documents communément désignés par “pass sanitaire” (résultat négatif d’un test ou examen de dépistage, justificatif de l’état de vaccinal, certificat de rétablissement).


Dans les lieux de culte, le pass sanitaire n’est pas exigé pour un rassemblement cultuel aussi bien pour les adultes que pour les enfants et adolescents, quel que soit l’effectif.


  • Respect des gestes barrières


Le respect des gestes barrières reste obligatoire notamment le port du masque, la désinfection des mains, l’aération des locaux et la gestion des flux de personnes.


En ces temps d’épidémie, les agapes et repas fraternels ne sont pas recommandés en raison des risques de contamination accrus.


Il convient d’éviter les contacts entre les personnes et de préserver les distances, par exemple lors des discussions lors des sorties de culte.


Port du masque :


A noter que, dans les lieux de culte, le port du masque est obligatoire à partir de 6 ans ( et non plus 11 ans) depuis le 3 janvier 2022.


Certaines communes et/ou préfets exigent le port du masque en extérieur. Ainsi il convient de veiller à l’application de cette règle à la sortie des cultes.


Dans le cadre des chorales, il convient de conserver le masque. Les personnes sont souvent proches et les risques de projection évidents.



  • Activités culturelles, soumises au pass sanitaire


Toutes les activités culturelles sont quant à elles soumises au pass sanitaire et au port du masque obligatoire y compris pour les enfants de plus de 6 ans.


Le partage de boissons ou d’aliments est déconseillé en raison des risques de propagation du virus.



  • Assemblée générale des associations, non soumise pass sanitaire


La tenue de l’assemblée générale d’une association n’est pas une activité nécessitant la présentation du pass sanitaire.

En effet, l’assemblée générale d’une association n’est pas une activité ludique, culturelle sportive ou festive, ni une activité relevant des services médico-sociaux, ni une activité professionnelle.


Les gestes barrières s’imposent néanmoins lors de la tenue de l’assemblée générale.


Il est aussi possible d’opter pour la tenue de l’assemblée générale en visioconférence, si vos statuts ou règlement intérieur le prévoient. (Les règles exceptionnelles et temporaires de convocation, d’information, de réunion et de délibération des assemblées et des bureaux des associations ne sont plus applicables depuis le 30 septembre 2021).


  • Gestion des cas contacts


Si une personne ayant assisté au culte ou à une activité de votre association est positive au Covid 19, cf. les informations officielles concernant la définition et la gestion des cas contacts ici.

 

Être attentifs à tout arrêté préfectoral qui pourrait être pris sur des mesures sanitaires spécifiques au département.

 

*A l’heure actuelle, le projet de loi concernant le pass vaccinal est en discussion à l’Assemblée Nationale, pour une entrée en vigueur le 15 janvier 2022. Le pass vaccinal est un justificatif d’un schéma vaccinal complet.